L’Énaction (cognition incarnée)
Auteur(s) : Francisco Varela, Humberto Maturana, Evan Thompson
Année : 1987
Origine : Chili/France
Statut : théorie scientifique
Langues : international (+ 15 langues)
Description
Description :
La Théorie de l’Énaction révolutionne notre compréhension de la cognition en proposant que la connaissance n’est pas une représentation du monde mais émerge de l’interaction dynamique entre un organisme et son environnement. Développée par Varela et ses collaborateurs, elle postule que percevoir c’est agir et que la réalité est « énactée » (mise en acte) par nos interactions corporelles avec le monde. Cette approche dépasse la séparation sujet/objet pour révéler une cognition incarnée, située et émergente.
Références :
- The Embodied Mind – Francisco Varela, Evan Thompson, Eleanor Rosch (1991)
- Autopoiesis and Cognition – Humberto Maturana, Francisco Varela (1980)
- Mind in Life – Evan Thompson (2007)
Concepts-clés :
- Énaction : la réalité émerge de l’interaction organisme-environnement
- Cognition incarnée : la pensée est indissociable du corps
- Autopoïèse : auto-organisation et auto-maintien des systèmes vivants
- Couplage structurel : co-évolution organisme-environnement
- Émergence : propriétés nouvelles issues d’interactions complexes
- Non-dualité : dépassement de la séparation sujet/objet
Bénéfices :
- Chrysalides : développe une compréhension écologique de l’intelligence collective comme émergence des interactions, facilite la création d’environnements capacitants qui énactent de nouvelles possibilités et cultive une approche embodied des transformations communautaires.
- Explorateurs : transforme leur rapport à la connaissance en révélant son caractère incarné et situé, développe leur capacité à percevoir les possibilités émergentes par l’action consciente et cultive une présence corporelle qui enrichit leur intelligence.
- Vaisseaux : révolutionne l’approche de l’innovation en reconnaissant son caractère émergent et situé, améliore la conception d’espaces de travail qui énactent de nouvelles possibilités et développe une culture organisationnelle basée sur l’intelligence collective émergente.
Contribution à l’ADN civilisationnel :
Propose une épistémologie non-dualiste qui dépasse la séparation nature/culture, ouvrant la voie à une civilisation qui reconnaît l’interdépendance fondamentale entre conscience et monde, pensée et action.
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